Née à Paris dans une famille travaillant dans la restauration de tapisseries, Bourgeois grandit entourée d’art et de matériaux textiles, qui marqueront durablement son œuvre.

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Après des études à la Sorbonne et aux Beaux-Arts de Paris, elle s’installe aux États-Unis en 1938, où elle poursuit une carrière artistique qui s’étendra sur plus de sept décennies.

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Les sculptures de Bourgeois, marquées par une approche profondément personnelle, mêlent abstraction et figuration pour exprimer ses émotions et ses souvenirs. Ses œuvres emblématiques, comme *Maman* (1999), une araignée géante de plus de neuf mètres de haut, symbolisent à la fois la protection maternelle et les tensions complexes de la relation mère-enfant. Ce motif récurrent de l’araignée, inspiré par sa propre mère, tisse un lien entre la vulnérabilité et la force.

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Dans les années 1970, Bourgeois se concentre sur des installations immersives qu’elle appelle *Cells*. Ces structures, souvent composées d’objets trouvés, de meubles et de sculptures, explorent des thématiques liées à l’intimité, au trauma et à l’enfermement. Les *Cells*, comme *Cell (Glass Spheres)* (1990), invitent le spectateur à une réflexion introspective, mêlant l’expérience personnelle de l’artiste à des sentiments universels.

Les matériaux jouent un rôle central dans l’œuvre de Bourgeois.​

Elle travaille avec le bronze, le marbre, le latex, le bois et des textiles, exploitant les qualités tactiles et symboliques de chacun. Ses œuvres textiles, comme ses séries de sculptures en tissu réalisées à partir de vêtements de famille, traduisent son intérêt pour la mémoire et les liens affectifs. Cette exploration des matériaux traduit une attention particulière aux sensations et à la matérialité.

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Tout au long de sa carrière, Bourgeois a également produit des dessins et des gravures qui témoignent de son engagement envers une expression spontanée et intime. Ces œuvres sur papier, souvent moins connues, révèlent des thèmes similaires à ceux de ses sculptures, explorant des formes biomorphiques, des tensions émotionnelles et des souvenirs enfouis.

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Louise Bourgeois a été largement reconnue de son vivant, recevant des distinctions prestigieuses comme le Lion d’or de la Biennale de Venise en 1999. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans des musées majeurs, notamment le MoMA à New York, la Tate Modern à Londres et le Centre Pompidou à Paris.

Sur le marché de l’art, ses sculptures et installations atteignent des sommets. ​

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En 2019, son œuvre *Spider* (1996) a été vendue pour plus de 32 millions de dollars, établissant un record pour une sculpture de l’artiste. Ses dessins, gravures et sculptures textiles, bien que plus accessibles, sont également très prisés pour leur force émotionnelle et leur originalité.

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L’héritage de Louise Bourgeois repose sur sa capacité à traduire les émotions humaines en formes artistiques, combinant l’intime et l’universel dans des œuvres puissantes et intemporelles. Explorer son univers, c’est pénétrer un monde où l’art devient un moyen d’exorciser les blessures, de célébrer les relations et de réconcilier les contradictions de la vie.

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