Né à Borgonovo, en Suisse, dans une famille d’artistes, Giacometti commence très tôt à dessiner et à sculpter sous l’influence de son père, Giovanni Giacometti, peintre impressionniste. ​

Après des études à l’École des arts et métiers de Genève, il s’installe à Paris en 1922 pour poursuivre sa formation à l’Académie de la Grande Chaumière. Là, il se lie avec les avant-gardes artistiques et intellectuelles, notamment les surréalistes, dont il intègre le cercle dans les années 1930.

Les premières œuvres de Giacometti sont influencées par le cubisme et le surréalisme, comme en témoignent ses sculptures abstraites et oniriques, telles que *Femme cuillère* (1926-1927). Cependant, il s’éloigne progressivement du surréalisme pour se concentrer sur une représentation plus directe de la réalité, marquant un tournant décisif dans sa carrière.

Après la Seconde Guerre mondiale, Giacometti développe son style distinctif : des figures humaines longilignes et émaciées, souvent représentées debout ou en marche, comme dans ses œuvres emblématiques *L'Homme qui marche* (1960) et *La Femme de Venise* (1956). Ces sculptures, à la fois fragiles et puissantes, expriment une profonde introspection sur la solitude, l’existence et le rapport de l’homme à l’espace. Les surfaces rugueuses et les proportions exagérées reflètent sa recherche incessante de capturer l’essence de la présence humaine.

Giacometti est également un peintre et dessinateur accompli.​

​

Ses portraits, souvent réalisés à partir de séances prolongées avec ses proches, se distinguent par une attention minutieuse aux détails et une exploration de la psyché de ses modèles. Ses dessins et peintures, marqués par des lignes répétitives et des tons austères, traduisent une obsession pour la perception et la représentation.

​

En plus de ses réalisations artistiques, Giacometti entretient des relations avec des penseurs existentialistes comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, qui trouvent dans son œuvre une résonance avec leurs réflexions sur l’angoisse et la liberté. Sartre qualifie d’ailleurs ses sculptures de "lignes de fuite vers l’infini", soulignant leur dimension philosophique.

Les œuvres de Giacometti sont parmi les plus prisées du marché de l’art. ​

​

En 2015, *L'Homme au doigt* a été vendu pour 141,3 millions de dollars, établissant un record pour une sculpture. Ses dessins, lithographies et études, bien que plus accessibles, sont également très recherchés en raison de leur qualité et de leur lien avec son processus créatif.

​

Si vous possédez une sculpture ou un dessin attribué à Alberto Giacometti, notre service d’estimation en ligne peut vous fournir une évaluation experte et rigoureuse. Une analyse approfondie de l’authenticité, de la provenance et de l’état de conservation est essentielle pour révéler la véritable valeur de ces œuvres uniques.

​

L’héritage de Giacometti réside dans sa capacité à exprimer des vérités universelles à travers une esthétique singulière et poignante. Ses sculptures, présentes dans des collections prestigieuses comme celles du MoMA à New York ou de la Fondation Giacometti à Paris, continuent de captiver et d’inspirer. Explorer l’univers de Giacometti, c’est plonger dans une réflexion sur la condition humaine, où la matière devient le miroir de l’existence.